Accès libre Accès libre  Accès restreint Accès sous abonnement

LES COMPLÉTIVES À ANTÉCÉDENT SONT-ELLES DES RELATIVES ?

Michel Griffe

Résumé


Les grammairiens ne s’accordent pas pour expliquer les complétives latines du type :

[1] Exspecto hoc ut uenias. J’attends que tu viennes.

Les uns considèrent la complétive comme une subordonnée complément d’objet, exspecto hoc ut uenias (« que tu viennes ») étant en quelque sorte l’équivalent de :

[2] Exspecto aduentum tuum. J’attends ta venue.

La complétive, comme on dit, « commute » avec un substantif. Les autres préfèrent voir dans hoc ut uenias un substantif (hoc) suivi d’une rela- tive (ut uenias). Il citent à l’appui de leur thèse des exemples comme :

  1. [3]  Exspecto fortunam ut uenias. J’attends le bonheur de ta venue.

  2. [4]  Cic., Verr., 2, 1, 140 : Capiunt consilium [...] ut suscipiant ipsi negotium.

    Ils [les hommes de Verrès] prennent la décision de se charger eux- mêmes de l’affaire.

Le débat semble tourner en rond. Pourtant un examen attentif des complétives avec antécédent apporte, à notre avis, des arguments nets en faveur de la nature substantivale de ces subordonnées. 


Texte intégral :

PDF

Renvois

  • Il n'y a présentement aucun renvoi.




© Société des Études Classiques a.s.b.l. - Rue de Bruxelles 61, B-5000 Namur, Belgique.

La revue bénéficie de l'aide financière du Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS de Belgique et de la Fondation Universitaire de Belgique.