NIETZSCHE ET ROME
Résumé
Le premier ouvrage de Nietzsche, La naissance de la tragédie, accrédite l’image d’un philhellène absolu, farouchement hostile à l’impérialisme romain, le fossoyeur de la belle civilisation dionysiaque. Or une lecture exhaustive de l’œuvre publiée du philosophe allemand, de ses fragments posthumes et de sa correspondance, montre que ce cliché est trompeur. Car Nietzsche, qui place son art d’écrivain sous le patronage du poète Horace, qui cite les auteurs latins presque aussi abondamment que son cher Montaigne, devient un ardent romano- phile, à mesure que s’exaspère sa détestation du christianisme : l’imperium Romanum devient, face à la Judée, la civilisation par excellence des valeurs aristo- cratiques, la civilisation de l’otium et du bellum.
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