TROIS TRAITS NÉGATIFS DE LA MISERICORDIA DANS LE SECOND LIVRE DU DE CLEMENTIA DE SÉNÈQUE
Résumé
Le problème de la misericordia dans le De clementia a été étudié dans différentes perspectives : plusieurs travaux ont ainsi été consacrés aux apparentes contradictions existant entre le premier livre du traité, qui semble en faire un trait louable (I, 1, 4), et le second qui, conformément à la conception stoïcienne, y voit une passion, par définition inacceptable (II, 5-6). Nous nous proposons d’aborder la question de la misericordia sous un autre angle, en ne comparant plus son statut entre les deux parties de l’ouvrage, mais en réfléchissant plutôt sur les inflexions que cette notion subit entre la tradition stoïcienne antérieure 2 et le second livre du De clementia. Des études approfondies ont déjà été menées dans cette direction, si bien qu’après avoir brièvement évoqué la perception de la misericordia jusqu’au De clementia, nous nous contenterons de souligner trois traits négatifs dont Sénèque affecte la misericordia, et qui n’ont pas été assez remarqués jusqu’à présent. Nous espérons ainsi montrer que Sénèque rabaisse discrètement, mais délibérément, la misericordia, afin de souligner le contraste avec la clementia et de mieux faire accepter cette dernière, qui est problématique pour un adepte du Portique.
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