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Vertice sidera (Horace, Odes, I, 1, 36) : histoire d’une fausse variante

Bernard Stenuit

Résumé


L’apothéose du poète conclut l’ode-programme d’Horace : Sublimi feriam sidera uertice. C’est la leçon de tous nos manuscrits. Or plusieurs des quinze éditions incunables consultées pratiquent l’inversion uertice sidera, en accord avec la métrique de l’asclépiade mineur, les deux mots ayant la même prosodie. Cette inversion s’est introduite dans la filière des éditions de Landin (Cristoforo Landino, 1424-1498) ; il a pu la reproduire de son modèle Ve2 qui pratique cette inversion, passée dans l’édition illustrée Lo, qui copie L8, mais on trouve uertice sidera dans deux éditions indépendantes, Lei1 et Na1 ; le modèle de Na1 est l’édition princeps, Ve1, qui n’a pas l’inversion. Au début du XVIe siècle, l’inversion se lit encore dans les rééditions des « quatre commentaires » (Venise, 1509 ; Milan, 1512) et dans les Ascens. consultées (Paris, Jodocus Badius Ascensius), dans la quatrième (1519, 1529), mais non dans la seconde (1505). Elle semble alors presque disparaître, du moins de la centaine d’éditions collationnées. 


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