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LÉTÔ À DÉLOS, I. Le catalogue du voyage de Létô dans l’Hymne homérique à Apollon (v. 30-45)

Gabriela Cursaru

Résumé


Premières lignes de l'article :

L’errance est foncièrement incompatible avec la condition divine. Êtres tout-puissants, situés en dehors de tout changement et de toute fluctuation, les dieux n’errent jamais, car leurs cheminements définissent l’ordre même. Parfaitement linéaires et continus, leurs trajets sont essentiellement le produit d’une impulsion initiale et se présentent comme un mouvement de translation entre un point d’origine et une cible spatiale déterminée. Quand, à l’occasion, ils « errent » sur la terre en allant de ville en ville sous les traits de lointains étrangers, ils ne le font que « pour s’enquérir des vertus et des crimes des humains ». En revanche, l’errance est une donnée inhérente des mortels – qui, par définition, sont « condamnés à vivre dans l’égarement » –, notamment les proscrits, tels Bellérophon condamné à errer tout seul par la Plaine Aléienne ('Alaéon) pour avoir tenté de dépasser illégitimement sa condition humaine ou Ixion attaché à une roue ailée censée tourner sans cesse, partout et à jamais, dans l’éther et/ou dans l’air, voire dans le Tartare, suivant les versions. Seuls les mortels qui obtiennent l’immortalité échappent à l’errance. 


Texte intégral :

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