Un’epifania isiaca nella Roma letteraria Augustea, ovvero, Anubis latrator riabilitato
Résumé
Dans la description que Virgile donne du bouclier d’Énée au VIIIe livre de l’Énéide (v. 685-700), Anubis latrator est une des divinités thériomorphes animées d’une vaine uis bellandi qui, aux côtés de Marc Antoine et Cléopâtre, se préparent à se lancer contre les dieux du panthéon romain classique, invincible rempart protégeant le mos maiorum défendu par l’armée d’Octavien Auguste. Dans la célèbre épiphanie onirique de Telethusa, racontée par Ovide au IXe livre des Métamorphoses (v. 685-703), le même Anubis latrator fait partie, avec Bubastis, Apis et Harpocrate, de la suite de la déesse Isis, qui s’apprête à secourir une femme d’humble condition épouvantée par la menace de mort qui pèse sur sa fille. — Peu de temps sépare la composition des deux chefs-d’œuvre de la littéra- ture latine, mais cette période suffit au princeps pour défaire définitivement tous ses adversaires et s’ériger en guide de l’Vrbs et de l’Orbis. — Après la conquête de l’Égypte (Aegypto capta), on toléra à nouveau à Rome la présence de divinités « orientales » qui, encore quelques années auparavant, étaient en butte à l’opposition engendrée par la Realpolitik d’Auguste et la propagande du Principat. Il serait difficile d’expliquer autrement comment, dans un poème épique tel que les Métamorphoses, destiné à exalter ad astra le princeps et à célébrer le talent littéraire d’Ovide, on aurait pu réhabiliter la grande déesse égyptienne et ses σύνναοι θεοί.
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