LA NOTION D’AUTOMATON DANS LES TEXTES MÉDICAUX (HIPPOCRATE ET GALIEN) ET LA PHYSIQUE D’ARISTOTE. Hasard, spontanéité de la nature, et téléologie du comme si.
Résumé
Introduction de l'article :
Cette contribution vise à analyser quelques-unes des lignes de développement les plus significatives de la notion d’αὐτόματον dans le lexique, et dans l’univers conceptuel, de la pensée médicale et biologique grecque d’Hippocrate jusqu’à Galien. Après un paragraphe introductif, dans lequel je proposerai quelques remarques sur des questions d’étymologie et de lexicographie ainsi que sur les premières occurrences d’αὐτόματον dans les textes grecs archaïques et classiques de sujet non médical, mon exposé se focalisera, d’un coté, sur les emplois médicaux – tant hippocratiques que galéniques – de cette notion, et, de l’autre coté, sur l’opération de forma- lisation sémantique et conceptuelle menée par Aristote dans le livre B de la Physique, opération grâce à laquelle la notion d’αὐτόματον devint partie intégrante de la philosophie aristotélicienne de la nature. Mon objectif est de montrer les points de contact et d’intersection, mais aussi les mécanismes de différentiation, entre la conceptualisation hippocratico-galénique et la conceptualisation aristotélicienne d’αὐτόματον. Plus spécifiquement, il sera intéressant de voir comment la spéculation aristotélicienne a emprunté une certaine vision des processus naturels à la tradition médicale antérieure tout en la remodelant et la redéfinissant, et a ainsi fini par jouer un rôle de filtre et de médiation entre les déclinaisons hippocratiques et les réécritures galéniques de la même idée.
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