UNE POÉTIQUE DE LA PAROLE. À propos de l’Alexandra de Lycophron
Résumé
L’obscurité d’Alexandra, les difficultés qu’elle oppose au traducteur et au commentateur, l’érudition de son auteur, ont souvent empêché de voir en ce dernier l’un des grands poètes de la Grèce hellénistique. Auguste Couat, par exemple, préféra l’oublier dans son étude sur La Poésie alexandrine sous les trois premiers Ptolémées, en précisant qu’il avait « laissé de côté l’Alexandra de Lycophron, non par dédain pour une œuvre célèbre et curieuse, plutôt par défiance de [ses] forces, surtout parce que l’étude de ce poème est plus intéressante au point de vue grammatical ou mythologique qu’au point de vue littéraire » . Encore était-il moins sévère que Jean-François Boissonade ou Alfred Croiset, pour lequel « il n’est à peu près aucun savant qui ne recule épouvanté devant cette avalanche de phrases interminables et inintelligibles » 3. Et Albin Lesky estime toujours, dans sa Geschichte der griechischen Literatur (p. 745 de la traduction anglaise [1966]), que l’érudition y laisse peu de place à la poésie. Pourtant il y a des beautés dans Alexandra, des fulgurances que n’éteint pas complètement la traduction.
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