VÉGÈCE ET LES MODÈLES MÉDICAUX DES DIGESTA ARTIS MULOMEDICINALIS
Résumé
On ignore quand la médecine vétérinaire est devenue une science à part entière, en s’émancipant du domaine agronomique, mais elle s’est constituée en ars en s’inspirant de la médecine humaine (savoirs théoriques, traitements), parce que hommes et bêtes participent à la communauté du vivant dans la conception antique. En citant ses sources vétérinaires dans la préface générale de son traité de médecine équine, Végèce justifie son travail d’un point de vue quali- tatif sur le plan des contenus et de la forme (informations structurées ; style élégant). Il affirme aussi n’avoir pas oublié, parmi ses sources, les médecins, sans en nommer aucun toutefois. Si l’on fait la part de l’héritage historique, de la présence attendue de lieux communs dans les préfaces (volonté de faire mieux que les prédécesseurs et de valoriser une entreprise personnelle ; justification sociale et économique), de l’état lacunaire de la tradition manuscrite qui rend hasardeux d’imputer tel ajout à telle source, on peut néanmoins s’interroger sur les raisons de la référence aux médecins : simple caution à visée honorifique ou réelle influence de modèles médicaux ?
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