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De la prostitution sacrée dans l’Antiquité, et du bon usage de la démonstration en histoire (En écho à Stephanie Lynn BUDIN, The Myth of Sacred Prostitution in Antiquity, Cambridge, University Press, 2008)

Corinne Bonnet

Résumé


L’ouvrage de Stephanie L. Budin (désormais S. L. B.), dont on rend ici compte, touche à une question qui a longtemps encombré les études sur le culte d’Ishtar et celui d’Aphrodite, voire les travaux sur le rôle des femmes dans la religion ou, plus généralement, sur leur statut en Orient. Les fantasmes, l’imaginaire, les préjugés occidentaux sur l’Orient, ainsi qu’une série d’analyses orientées des pièces du dossier ont alimenté un cliché qui a commencé à s’effriter, en vérité, voici déjà quelques années. S. L. B. enfonce donc, d’une certaine manière, une porte ouverte ; l’extrême vigueur de sa démarche et de son propos suscitent dès lors une certaine méfiance. Car, à vouloir trop en faire, à vouloir fournir une démonstration mathématique, éclatante et définitive, l’Auteur finit par affaiblir sa thèse et irriter ses lecteurs. Le monde savant aime participer aux progrès de la connaissance, mais il n’apprécie pas trop de se sentir « obligé » d’adhérer à une analyse qui prétend fermer toutes les portes derrière elle. Au risque de passer pour une « empêcheuse de tourner en rond », je souhaite revenir sur les analyses proposées par S. L. B. afin de faire le tri entre celles qui convainquent vraiment et celles qui méritent d’être discutées, prolongées, reprises, décevant ainsi l’espoir quelque peu hybristique de l’Auteur (p. 1) : I hope that this will end a debate. La science est belle parce qu’elle ne relève pas de la finitude ! 


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