Accès libre Accès libre  Accès restreint Accès sous abonnement

Otium : mode d’emploi. L’ode d’Horace à Grosphus (carm. II, 16)

Paul-Augustin Deproost

Résumé


Résumé. — Dans l’Ode II, 16, Horace adresse à un de ses amis, riche propriétaire terrien, une « théorie » de l’otium. La lecture linéaire du poème enseigne que l’otium n’est pas un temps de la vie ; il est une sagesse qui doit occuper tous les temps de la vie, quel que soit l’état de fortune dont on jouit, modeste pour les uns, confortable pour les autres. Grosphus peut dès lors connaître un vrai otium, sauf si le souci de son patrimoine perturbe sa sérénité intérieure : c’est la leçon des circularités du poème. Entre otium et uolgus, qui s’opposent aux deux extrémités de l’ode, Horace définit alors, au centre, le lieu du véritable otium : ni chez les dieux ni dans les richesses ni dans les honneurs, mais dans l’accord avec soi-même, loin du tu­multe de la foule.

Abstract. — In carm. II, 16, Horace addresses to one of his friends, a rich landowner, a “theory” of otium. A linear reading of the poem makes clear that otium is not a period of life, but a wisdom which must guide us in all periods of our life, whether we enjoy a modest or a confortable fortune. Grosphus can therefore experi­ence true otium as long as his concern with fortune does not disturb his inner sere­nity: such is the lesson of a circular reading of the poem. Between otium and uolgus – placed in opposition to one another at the beginning and the end of the ode –, Horace then defines, in the middle of the poem, the true place of otium: it is not something to be expected from the gods nor is it to be found in wealth or honours, but it consists in harmony with oneself, far from the roaring crowd.

 

Paul-Augustin DEPROOST
Université catholique de Louvain
Louvain-la-Neuve
paul.deproost@uclouvain.be

 


Texte intégral :

PDF

Renvois

  • Il n'y a présentement aucun renvoi.




© Société des Études Classiques a.s.b.l. - Rue de Bruxelles 61, B-5000 Namur, Belgique.

La revue bénéficie de l'aide financière du Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS de Belgique et de la Fondation Universitaire de Belgique.