The Augment Use in Iliad 10: A Test Case from Later and Non-Homeric (?) Greek Epic
Résumé
Résumé. — Cet article examine l’emploi de l’augment dans le dixième chant de l’Iliade (connu comme la Dolonie). Comme il est assez généralement admis que ce livre est un ajout postérieur à l’Iliade, il permet de vérifier si les explications que j’ai proposées ailleurs concernant l’emploi de l’augment chez Homère sont également valables pour des compositions postérieures ou si les poètes plus tardifs se servent de l’augment comme simple expédient métrique. On distingue les formes qui sont métriquement sûres (type A), les formes qui peuvent être déterminées par reconstruction et comparaison internes (type B) et les formes qui sont peu sûres et indéterminables (type C). Les formes de type A et B sont soumises à une analyse syntaxique, sémantique et pragmatique. L’analyse syntaxique examine la « règle des clitiques » et la « règle de réduction ». L’analyse sémantique part d’observations faites par divers chercheurs selon lesquelles les formes augmentées se réfèrent à des actions passées récentes, proches du locuteur et de l’auditeur : l’augment y met en évidence les éléments qui sont au centre de l’histoire ou fonctionne comme une sorte de marqueur évidentiel indiquant que le locuteur ou le narrateur a été lui-même témoin des événements et s’en porte garant ; l’absence de l’augment signifierait que le locuteur n’en a pas de connaissance directe et/ou ne veut pas faire de déclaration catégorique à ce sujet. L’analyse montre que la présence de l’augment dans le chant X de l’Iliade peut effectivement s’expliquer par ces facteurs sémantiques et pragmatiques, alors qu’une explication métrique supposerait une distribution beaucoup plus aléatoire.
Abstract. — This article addresses the augment use in Book 10 of the Iliad (the so-called Doloneia). As most scholars assume that this book is not genuinely Homeric, but a later addition to the Iliad, it could serve as a test case to see if the explanations I provided elsewhere for the augment use are valid for later works as well or if the author(s) of these later works use(s) the augment as a metrical tool. I distinguish between forms that are metrically secure (type A), forms that can be determined by internal reconstruction and comparison (type B) and forms that are insecure and undeterminable (type C). The A and B forms are subjected to a syntactic, semantic and pragmatic analysis. For the syntactic analysis, I investigate the clitic and the reduction rule. For the semantics, I start from observations on the augment use by various scholars who stated that the augmented forms refer to recent past actions, close to speaker and hearer, and that the augment highlights the more pivotal elements in the story or that it is a kind of evidential marker indicating that the speaker or narrator vouches for his statement by claiming that he has “witnessed” the events himself; the absence of the augment would mean that the speaker has no direct knowledge of it and/or does not want to make an emphatic statement about it. The analysis shows that the augment use in Iliad 10 can indeed be explained by these semantic and pragmatic factors, whereas a metrical explanation would require a much more random distribution.
Filip DE DECKER
FWO Vlaanderen & Universiteit Gent
filipdedecker9@gmail.com
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