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POURQUOI LES ÉTRUSQUES ACHETAIENT-ILS DES VASES ATTIQUES ?

Dimitris PALÉOTHODOROS

Résumé


La question des exportations de vases attiques en Étrurie se trouve au centre d’un débat très fécond parmi les archéologues. Nous avons jugé utile de présenter un résumé des grandes tendances, en proposant quelques pistes à explorer. La présence massive des vases attiques en Étrurie est un phénomène tout à fait exceptionnel. Dès l’installation des colonies grecques en Italie, les tombeaux étrusques ont été équipés de matériel céramique grec, importé depuis les métropoles ou fabriqué localement. C’est à la fin du VIIe et dans la première moitié du VIe s. que l’importation de céramique grecque, surtout corinthienne, devient régulière en Étrurie, principalement dans les grands centres de l’Étrurie du Sud (Tarquinia, Cerveteri, Vulci). Mais à partir d’environ 570 av. J.-C., le flux d’importations attiques est soudain et inattendu. Si Corinthe avait une base solide pour ses exportations, dans ses colonies siciliennes et chez leurs voisins, Athènes ne manifeste aucun intérêt pour le monde colonial avant les années 450, quand on constate une chute considérable de ses exportations céramiques vers l’Ouest. Il est douteux que les intermédiaires du commerce furent Athéniens : les graffiti commerciaux incisés sous les vases attiques exportés vers l’Ouest suggèrent la présence de commerçants éginètes, ioniens, et même étrusques.


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