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Seisachthie. Le terme au centre de l’équation solonienne

Christophe Flament

Résumé


Résumé. — La présente étude traite de la réforme solonienne dénommée Seisachthie. Après avoir donné un catalogue des principaux témoignages antiques relatifs à cette mesure – qui indiquent unanimement qu’elle visait à soulager les Athéniens de l’endettement –, nous tenterons de déterminer la nature des dettes concernées en reprenant l’analyse du récit de la Constitution d’Athènes, dont le principal enjeu sera de déterminer ce que l’auteur entendait, au chapitre VI, par « dettes publiques » (χρέα δημόσια). Selon le point de vue ici défendu, il s’agirait de l’équivalent des dettes publiques à Athènes durant l’époque classique, c’est-à-dire celles contractées automatiquement lorsque l’on ne versait pas à la cité un loyer ou une redevance qui lui était dû, ce qui implique que l’ἕκτη doit dès lors être consi­dérée comme un versement découlant d’une obligation elle aussi publique, du moins inscrite dans la πολιτεία. La dernière partie de cette étude tentera d’établir à quoi faisait référence le mot « ἄχθος » qui a servi à forger le terme Seisachthie, en éta­blissant un parallèle avec un extrait du poème intitulé Eunomie attribué à Tyrtée.

Abstract. — The present study is devoted to the Solonian reform called Seisachtheia. After providing a catalogue of the ancient testimonies related to this measure – which indicate unanimously that it was linked to the indebtedness of the Athenians –, the main challenge will be to define the nature of those debts by ana­lysing the account of the Aristotelian Constitution of Athens, focusing on the “public debts” (χρέα δημόσια) mentioned in chapter VI. According to the view here ad­vanced, they would be equivalent to the public debts in Athens during the classical period, namely those contracted automatically when one failed to pay to the city a rent or a fee, a conclusion which implies considering the ἕκτη a payment resulting from an obligation that has also to be regarded as “public”, or at least inscribed in the πολιτεία. The last part of this study attempts to establish to what was referring the word “ἄχθος” from which was coined the term Seisachtheia, by drawing a paral­lel with a fragment from the poem entitled Eunomy attributed to Tyrtaeus.

 

Christophe FLAMENT
Professeur
Département de Langues et Littératures classiques
Fontes Antiquitatis (PaTHs)
christophe.flament@unamur.be


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