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WHAT DID ELEPHANTS FEAR IN ANTIQUITY ?

Christos A. Zafiropoulos

Résumé


L’intérêt manifesté par les auteurs grecs et latins pour l’éléphant trouve son origine dans les confrontations militaires. En conséquence, les aspects récurrents de la représentation de l’éléphant dans les textes anciens étaient sa taille énorme, sa force menaçante et toute-puissante dans les combats, ainsi que sa férocité. Toutefois, à partir d’Aristote, une représentation différente se développa parallèlement, qui a progressivement fait de l’éléphant non plus une bête me- naçante, mais un animal ‘civilisé’ et ami de l’homme, se comportant comme lui et se mettant à son service. Pour ce faire, les textes anciens ont souligné les faiblesses de l’éléphant, en se concentrant sur sa sensibilité et sa vulnérabilité. En particulier, l’Antiquité a déconstruit l’image naturelle de l’éléphant, en introduisant une série d’inimitiés – fictives ou exagérées – entre lui et certains animaux et insectes beaucoup plus petits et plus faibles, principalement le porc et la mouche. La peur qu’inspireraient les souris aux éléphants, dominante dans les fictions populaires contemporaines, tire son origine de ces oppositions anciennes. Ces oppositions et leurs connotations idéologiques dans le domaine de l’imaginaire collectif de l’Antiquité sont étudiées dans le présent article, ainsi que les caractéristiques de l’éléphant dans la pensée ancienne. Il semble que, depuis l’Antiquité, la représentation de l’éléphant tienne d’un mélange de réalité et de fiction, et qu’elle reflète des points de vue idéologiques et esthétiques spécifiques. 


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