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De Τροιη à Taruisa : regard critique sur les hypothèses d’une étymologie commune

Élise Fontaine

Résumé


Résumé. — Suite à la lecture des travaux pratiquement inédits en Occident du philo­logue russe Leonid Aleksandrovič Gindin (1925-1994), nous avons proposé de re­mettre en perspective la question posée par l’étymologie du nom de Troie. Cette étude rappelle d’abord les données du problème, à savoir, essentiellement, le rapport des noms grecs de la cité, Τροίη, et de ses habitants, les Tρῶες, au nom hittite Taru̯isa, et évalue ensuite les différentes hypothèses qui ont été avancées pour expli­quer cette relation. Celles-ci ont pris des sens divers : les essais de reconstitution d’une racine commune aux deux noms se sont accompagnés, en effet, de tentatives visant à relier le nom de la cité à un groupe ou à une langue plus précisément, comme les Thraces ou les Étrusques. En mettant en évidence les difficultés de conci­lier toutes les occurrences du nom et les insuffisances des étymologies présentées, cette recherche montre aussi l’intérêt du nord-ouest de l’Anatolie dans l’étude des contacts et des migrations des peuples entre l’Europe et l’Asie depuis l’âge du bronze.

Abstract. — Though little known in the West, the works of the Russian philologist Leonid Aleksandrovič Gindin (1925-1994) contain many thought-provoking sugges­tions, which led us to reinvestigate the vexed question of the origin of the name of Troy. The paper begins with a critical survey of the widely divergent hypotheses concerning the etymology of the Greek names of the city and its inhabitants (Τροίη, Tρῶες) and their relationship with the Hittite place name Taru̯isa. In their search for a common origin for the Greek and the Anatolian forms, some scholars have traced them back to the Thracians and even sought an Etruscan connection. While pointing out the shortcomings of the proposed explanations and the problems raised by the at­tempts to reconcile the different name forms, this article also highlights the pivotal role of North-Western Anatolia for ethnic contacts and migrations between Europe and Asia since the Bronze Age.

 

Élise FONTAINE
Aspirante FNRS, Université Catholique de Louvain
INCA - Place Blaise Pascal 1
1348 Louvain-la-Neuve
Belgique
elise.fontaine@uclouvain.be



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